Apprivoisez le liseron des champs
Dans les Fables de mon jardin (1936), l’écrivain et poète Georges Duhamel écrit au sujet du liseron : « Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! c’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que je lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. »
Le liseron des champs possède en effet de longues lianes qui s’enroulent autour d’autres plantes pour aller chercher la lumière. provient du verbe latin envelopper, rouler autour. Le liseron a ainsi la fâcheuse tendance à étouffer, priver de lumière, d’eau et de nutriments les plantes voisines les plus chétives. Décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1753, cette plante rampante ou grimpante appartient à la famille des convolvulacées. Elle possède des feuilles alternes et sagittées (en forme de fer de lance) et des petites fleurs blanches ou roses de 3 à 4 cm de diamètre. Leur corolle, en entonnoir, est composée d’une unique pièce. Elles rappellent les fleurs du lys, d’où leur nom en français, explique l’ethnobotaniste François Couplan dans
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