ls sont aujourd’hui des milliers à travers la France à collecter des données sur la biodiversité, avec, parmi les associations les plus connues, la Ligue pour la protection des oiseaux, fondée en 1912, dont l’une des missions consiste à aider les naturalistes en herbe et les experts à “observer utile”. Le but ? Recenser les espèces d’oiseaux… ou de hérissons, afin de permettre aux scientifiques de mieux connaître les populations et leurs écosystèmes. Et il existe aussi, à travers le pays, de plus petits collectifs, particuliers ou sociétés savantes, qui se muent en scrutateurs exigeants de la faune, de la flore ou de la fonge. À l’instar des utilisateurs du site internet et de l’application INPN Espèces, un outil de sensibilisation et de connaissance de la biodiversité française mis en place en mai 2018, dans le cadre de l’Inventaire national du patrimoine naturel, résume Thomas Milon, chef de projet du Système d’information sur la biodiversité (Sib) au sein de l’unité PatriNat. Ce centre d’expertise sur la biodiversité regroupe, depuis 2017, les forces de l’Office français de la biodiversité (OFB), du Muséum national d’histoire naturelle et du CNRS en matière d’expertise et de gestion des connaissances sur la biodiversité et la géodiversité., explique Guillaume Gigot, coordinateur de la cellule conservation des espèces et référent outre-mer au sein de l’unité PatriNat, qui s’occupe également de la déclinaison française de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. PatriNat regroupe près de 120 experts, dont un fort bataillon deet d’informaticiens, soit environ 30 % des effectifs assurant le développement d’applications et de procédures de traitement, ainsi que l’exploitation, la valorisation et la diffusion de la connaissance. Un ensemble de données mis à la disposition de tous : politiques, acteurs socio-économiques et citoyens. Tous ces outils s’inscrivent dans le cadre plus général du Sib, et dans l’écosystème Nature France. Lancé de façon opérationnelle au printemps 2021, le Sib se positionne comme, le métalangage commun qui vise à fédérer l’ensemble des données issues des 31 politiques publiques (comme Natura 2000 par exemple) en lien avec les enjeux sur la biodiversité.
