GQ France

50 YEARS OF ENERGY

EN 1972, c’est un trio magique qui va lancer l’histoire de Nike. Il y a Phil Knight, l’entrepreneur qui sent que la “course à pied” va devenir une culture globale, Bill Bowerman, l’ancien coach de Knight à l’université, un infatigable bricoleur qui démembre les chaussures de ses athlètes et emprunte le gaufrier de sa femme pour fabriquer de nouvelles semelles. Et Steve Prefontaine, athlète hors du commun et champion de course de fond, dont le charisme offre une indéniable crédibilité et une absolue coolitude aux Nike qu’il porte sur les pistes. Si les 50 ans qui suivent voient Nike se transformer en mastodonte, la marque conserve néanmoins la même formule : un savant mélange d’innovation esthétique, de savoir-faire industriel et de personnalités bigger than life. Jusqu’au début des années 2000, on connaissait les égéries du swoosh par leur prénom : Michael, Bo, Tiger, Serena. Le géant de la sneaker a séduit tout un éventail de talents, travaillant avec des mégastars de la musique tels que Drake ou Kanye, des artistes culte comme Futura 2000 ou Tom Sachs ou encore avec des sommités de la mode, de feu Virgil Abloh à Rei Kawakubo de Comme des Garçons. “Les collaborations extérieures créent des échanges qui enrichissent nos façons de penser l’innovation”, affirme Mark Parker, directeur exécutif et ancien PDG de Nike. Si des milliers de produits sont nés de ces échanges, les 50 paires que nous vous présentons ici racontent la culture de la collab chère à Nike. GQ s’est entretenu avec des dizaines d’athlètes, designers, scientifiques et artistes pour comprendre comment Nike est devenu un centre névralgique de la création en établissant un modèle de partenariat désormais suivi par l’ensemble du monde de la mode. “Dans notre écosystème particulièrement complexe, l’idée qu’une seule personne puisse tout faire n’est plus envisageable, affirme Tinker Hatfield, le légendaire designer de la marque. Toute nouvelle idée demande une énergie folle. La réussite implique des collaborations toujours plus poussées. C’est aussi simple que ça.”

Adaptation francaise JOSÉPHINE GROSS ET SANDRA PROUTRY-SKRZYPEK

1970’s

Nike Pre Montreal

1973

Steve Prefontaine aimait avoir du style. “C’était LE beau gosse”, se souvient Pat Tyson, son coéquipier à l’université de l’Oregon. Premier athlète à signer un contrat avec Nike, le coureur aux multiples records impose son côté m’as-tu-vu à la marque naissante.

“À l’époque, la plupart des chaussures étaient noires et blanches, poursuit Pat Tyson. C’est grâce à lui que des couleurs plus vives ont été introduites. Il aimait l’idée que personne n’ait la même paire que lui.” En 1975, le décès prématuré de Prefontaine l’empêchera de porter ces chaussures à pointes conçues pour la piste, prévues pour les JO de Montréal en 1976, mais son style est à jamais inscrit dans l’ADN de Nike.

1980’s

Nike Air Jordan 1

1985 (ci-contre)

La Air Jordan 1 a provoqué à elle seule la fortune de Nike au milieu des années

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