Les astronautes retiennent leur souffle. Ils coupent les propulseurs de leur vaisseau spatial et le laissent s’engouffrer lentement dans la gueule du monstre… Brusquement, ils sont aspirés dans un tunnel psychédélique et ressurgissent bientôt, sains et saufs, dans une autre région de l’Univers, à des millions d’années-lumière de leur planète d’origine ! Cliché ? Peut-être, mais il faut reconnaître que les trous de ver sont un outil idéal pour les auteurs de science-fiction. Ils peuvent faire voyager les personnages sans se soucier des distances gigantesques qui séparent les étoiles.
Pour les physiciens, en revanche, ces tunnels sont un autre casse-tête. Car jusqu’ici, aucune observation n’a encore été relevée en faveur des trous de ver… ni en leur défaveur. Rien ne prouve que la nature puisse autoriser de tels raccourcis dans l’espace-temps, ce qui n’empêche pas la plupart des spécialistes de l’envisager. Ainsi Sagittarius A*, le trou noir supermassif situé au centre