L'ÉDITO

iroir d'époque, se fait depuis toujours observateur des mouvements créatifs. Les courants de fond se conjuguent à des inspirations plus volatiles. C'est bien cette alchimie du temps long et de l'actualité fugace qui infuse dans nos pages. Ces rythmes ne de Milan a été le théâtre de beaux projets, et de grandes expériences. Renouer avec cet événement fut un plaisir largement partagé. Plaisir de l'effervescence créative, du bouillonnement d'idées. Prise de conscience des enjeux économiques, écologiques, volonté d'aller de l'avant, de positiver, d'éclabousser de couleurs vives nos idées sombres, d'agrémenter la vie de formes douces, rondes, avenantes, de pimenter d'audace nos intérieurs… Dans les allées du salon comme dans les showrooms de la ville, chaque installation réservait sa part de nouveautés et de surprises. C'est quelques-uns de ces temps forts que nous souhaitons partager avec vous. Et c'est beaucoup de cette recherche de liberté, de légèreté, qui préside au choix de nos escales déco. Comme cette maison de vacances en Corse, immergée dans le maquis, ou encore celle de Patrizia Moroso, à Udine, dans le nord-est de l'Italie, qui invite le paysage autant que la couleur et les métissages. Même dynamique chez l'architecte espagnol Bilbo García-Conde qui a conçu son espace de vie comme un jeu de construction. Approche ludique et fantaisiste, empruntée à la lecture de de Dante, pour le 25hours Hôtel Piazza San Paolino, à Florence. Une carte blanche confiée à Paola Navone et Otto Studio faisant entrer à flots l'allégresse. A Lyon, dans son appartement, la décoratriceensemblière Claude Cartier, cultive les écarts de style avec talent. Chacun à sa façon montre la voie d'un design heureux, jubilatoire, à l'approche moins radicale, et à la ligne plus déliée. Souhaitons que ces bonnes vibrations colorent l'esprit de notre rentrée.