uel bonheur avons-nous eu à la suite de la réélection de Willy Schraen (on aurait pu tomber sur le Jadot), nous étions tout chose, comme des drôles… sans oublier toutefois la perte, la saison dernière, de la chasse à l’alouette (des bois… sic), à la glu Pompili s’est délectée à détruire sans vergogne tout un patrimoine, parce que, elle, s’installer au matin dans un champ pour y poser une paire de filets et y chopper trois zoziaux tout maig’ ou attendre dans une cabane que la palombe se pose… ce n’est pas son truc, à la Parisienne! Maintenant qu’elle a été évincée et remplacée par Amélie de Montchalin, nous aspirons nous, chasseurs, à des réponses concrètes sur notre devenir. Nous aimerions par exemple la révision de la loi sur la chasse à la glu. Mon copain Amédé tourne en rond depuis qu’on lui a chosé sa passion. Il me dit: « Pépé, c’est mon cœur, mon âme qu’ils ont volés. » Alors, M. Willy des chasseurs, si d’aventure vous lisez ce billet d’humeur, les copains et moimême, nous voudrions continuer à chasser comme nos glorieux aïeux le faisaient. Battez-vous corps et âme pour nos traditions. Vous avez cinq ans! Ce sera dur, mais nous avons confiance en votre détermination, et puis vous n’êtes quand même pas gaulé avec des épaules de serpent. Défendez-nous, pour les enfants qui arrivent, pour celles et ceux qui prendront la relève, laissez-nous transmettre la passion, les techniques et conseils de vieux aigris râleurs, ne laissez pas tomber nos traditions aux mains des obscurantistes associations désireuses de laisser un monde à leur image… creux et sans âme. Celles-là mêmes qui veulent sanctuariser nos campagnes, éradiquer nos coutumes, notre identité. Willy, je me joins aux copains du troquet pour vous choser tout le courage dont vous aurez besoin pour ce nouveau quinquennat. Mais attention, si vous sortez du droit chemin, je serai toujours caché derrière un pin pour vous coller un « clapat» derrière les oreilles. Votre obligé, Pépé Lescourège.
