Immortelle tambouille électorale
En novembre 2021, Frédéric Vitoux, fauteuil 15, a évoqué l’Académie française avec Michel Houellebecq. L’habit vert pourrait-il l’intéresser ? Réponse de l’écrivain : « Je fais partie du jury du prix 30 millions d’amis, ça me suffit. » En 2019, l’auteur de La Carte et le Territoire avait organisé un déjeuner chez un ami banquier, en présence de Franck Riester, ministre de la Culture, de Jean-Jacques Aillagon, et surtout de Marc Lambron, fauteuil 38, et d’Alain Finkielkraut, fauteuil 21. Objectif : justifier… son absence de candidature. « Il nous a dit pourquoi il ne voulait pas venir : à quoi bon, pas tout de suite, pas le temps… En même temps, c’était un peu pourquoi pas », interprète Lambron. « Wishful thinking » (désirs pris pour des réalités), comme on ne dit pas Quai Conti ? Voire. « Je pourrais être utile sur certains mots », avait esquissé le romancier à parka en 2015, se projetant dans le travail du dictionnaire. Sept ans plus tard, il pense avant tout au prix Nobel. Mais la Coupole demeure un futur possible. Il a d’ailleurs encouragé son ami Benoît Duteurtre à se présenter : « Ça serait une bonne occupation pour toi. »
Fuis-moi, je te suis : ça marche même pour les académiciens. Alors le 17 février 2022, Hélène Carrère d’Encausse, qui n’a pas tellement à se forcer car elle l’adore, déclenche la dernière mission de l’opération Houellebecq, sur LCI. Celle de la flatterie maximale. Oubliant là, mais c’est un détail, que le règlement de l’Académie interdit en théorie d’engager sa voix avant le scrutin. « Houellebecq, pour moi, c’est un peu comme Victor Hugo », assure le secrétaire perpétuel, qui trouverait « magnifique » que ce « visionnaire » soit reçu sous la Coupole : « C’est quelque chose que je souhaite de tout
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits