’histoire récente de l’industrie automobile française est ponctuée de moments où elle a voulu bousculer son homologue d’Outre-Rhin. De la Peugeot 605 à la Citroën C6 en passant par la Renault Laguna, c’est une litanie de cuisants échecs commerciaux. Alpine n’a pas échappé à ce complexe d’infériorité français à l’égard de l’Allemagne. La firme a pourtant écrit sa légende avec une Berlinette : élégante, menue, vive sur ses appuis, faite de bric et de broc par des gens géniaux qui ont su composer une recette magnifique avec des ingrédients issus de la grande série. L’A110 reste pourtant la seule française à avoir tenu en respect la Porsche 911… au moins sur l’asphalte piégeux du Monte-Carlo! Un héritage difficile à gérer: après cette Berlinette à la carrière exceptionnellement longue, Alpine a eu toutes les peines du monde à garder la tête hors de l’eau. Lorsque l’A610 débarque en 1991, elle succède à une GTA qui n’aura été qu’un demi-succès: avec un peu moins de 6500 exemplaires, elle n’aura pas égalé le record de la Berlinette (7
