Régime crowdfunding
Le 19 juin dernier, je participais au dépouillement des élections législatives. A 20h00, je regardai sur mon téléphone les résultats des premières estimations sur le site du), organisait une séance de signatures avec les photographes Maryam Ashrafi et Éric Bouvet. Ce dernier s’est rendu en Ukraine grâce à un financement participatif, sans soutien de la presse. “Elle s’est cassée la gueule. Il n’y a plus d’argent”. La baisse des tirages papier impacte les recettes que les abonnements numériques ne compensent pas. Le Monde, premier média français d’information générale avec ses 500 000 abonnés numériques, précise que “si le papier est aujourd’hui un support largement minoritaire dans la diffusion du journal, il pèse encore – et pour quelque temps – davantage que le numérique dans les recettes d’abonnement et de la vente au numéro, le montant de l’abonnement numérique étant moins élevé que celui de l’abonnement papier et a fortiori que celui de l’achat à l’unité en kiosque.” Pour son travail sur l’Ukraine, Éric Bouvet a pu soulever des fonds sur une plateforme participative (). Son Journal d’Ukraine, une publication de 56 pages, sera disponible en juillet 2022. L’éditeur de Maryam Ashrafi, Hemeria, intègre le crowdfunding dans ses projets () pour former un circuit court entre les auteurs et les lecteurs et proposer aux photographes une meilleure rémunération. Le crowdfunding, miroir du désintérêt pour les médias payants et planche de salut pour les photographes ? Quoi qu’il en soit, l’argent reste le nerf de la guerre, même s’il circule par d’autres canaux.
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