Robert II le Pieux L’indéfectible amoureux
Fils unique d’Hugues Capet, premier roi de la dynastie des Capétiens qui donnera de nombreux souverains à la France, Robert II le Pieux bénéficie d’une solide instruction dispensée par Gerbert d’Aurillac, un moine savant qui deviendra pape.
Ainsi, contrairement à son père, illettré comme bon nombre de nobles du xe siècle, Robert développe très tôt un goût pour les lettres sacrées et les choses de l’Eglise.
C’est un homme bon et juste qui aime à prier et compose des cantiques religieux avec talent. Ce qui lui vaudra, plus tard, grâce à son biographe le moine Helgaud, le surnom de « Pieux ». Pourtant, s’il est brillant et fort bon catholique, Robert fait aussi parler de lui d’une façon beaucoup plus romantique.
Conscient des qualités de son fils, le roi Hugues veut s’assurer que Robert pourra lui succéder sans contestation.
Conscient des qualités de son fils, le roi Hugues veut s’assurer que Robert pourra lui succéder.
Aussi s’arrange-t-il, alors qu’il vient d’être sacré roi, pour faire sacrer son fils de tout juste 15 ans par l’archevêque de Reims, le jour de Noël 987.
Quelques mois plus tard, au printemps 988, pressé de le voir assurer sa descendance, Hugues Capet tente de négocier un mariage pour son fils avec une princesse byzantine. Sans succès.
Depuis que l’Eglise interdit tout mariage avec un parent jusqu’au troisième degré, il est devenu fort compliqué pour les familles royales, habituées à se marier entre cousins pour agrandir leurs royaumes, de trouver la personne digne d’être épousée.
Quand Hugues Capet rencontre Rozala d’Italie, l’espoir renaît. Elle est veuve et fertile – son défunt époux lui a donné deux enfants. Et, ce qui n’est pas négligeable, Rozala apporte en dot le port de Montreuil, place forte stratégique dominant la Manche.
– Mais mon père, cela ne se peut !
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