CYCLE DE VIE OU DOIGT MOUILLÉ?
Comme nous n’en sommes pas encore là, et histoire de faire le point sur le meilleur moyen de rouler pas trop cher, nous vous avons concocté. Je ne vais pas vous priver du plaisir de découvrir les conclusions de ce dossier, mais je peux révéler que le Superéthanol, ou E85, s’en sort très bien. Coïncidence, l’IFPEN* vient de publier une étude très argumentée qui conclut que, même avec le mix électrique français, très décarboné et donc favorable aux véhicules à batterie, une voiture moyenne alimentée à l’E85 est aussi vertueuse sur son cycle de vie que son équivalent électrique. Pour le porte-monnaie de l’utilisateur, en revanche, l’écart est colossal : une voiture au bioéthanol est beaucoup moins chère à l’achat et à l’usage, dans l’état actuel de la fiscalité. On s’étonne donc que cette solution soit écartée d’emblée par les parlementaires européens. Sur quelle base? L’entêtement à ne prendre en compte que la pollution “en sortie de pot d’échappement”, sans jamais envisager cette fameuse analyse du cycle de vie (ACV), bien plus pertinente d’un point de vue environnemental, car elle intègre la surpollution liée à la production des batteries. Les raisons de cet aveuglement? Apparemment, l’incapacité à établir un protocole incontestable d’ACV. Donc, comme l’Europe ne trouve pas l’instrument capable de mesurer l’impact réel de ses décisions, elle préfère s’en tenir à ses dogmes, plus idéologiques que scientifiques. Cette manière de “casser le thermomètre” n’est guère rassurante quand il est question de réchauffement climatique. Et elle est annonciatrice de catastrophes sur le plan social et économique.
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