Moto Revue

Du bronze pour un mec en or

n n’a pas pu le voir. On n’a pas pu lui dire au revoir comme on aurait voulu… » Ces mots, rapportés par Michel Ducret, sont ceux de la maman de Fabrice, qui ne présumait pas qui était pour nous, motards, « Le Mig ». Peu de temps après son accident, l’idée d’une statue avait été évoquée parmi les nombreux témoignages de sollicitude. Cette phrase d’Yvette, hélas disparue depuis, fut sans le savoir la première pierre du  à coups de copains, d’improvisation, Mig réussissait (presque) toujours… Les Thierry Jacques, Paco, p’tit Guy, Rhumgé et tous ceux qui ont pris les outils pour lui en compétition pourraient chacun écrire une trilogie des aventures vécues à ses côtés :   Se promener dans le paddock et faire étape sous le barnum du Mig, c’était l’assurance de vivre un grand moment… Et de se remplir d’espoir,   Cette passion, cette proximité ont donné la sensation à beaucoup, le 11 août 2018, d’avoir perdu un ami. Et l’envie à ses plus proches de faire quelque chose en sa mémoire. C’est ainsi que la fondation Fabrice Miguet, présidée par son ami « grand » Michel Ducret a vu le jour. Destinée à faire perdurer la mémoire et l’esprit du Mig, la fondation, aux 300 membres et bénévoles, a multiplié les actions : organisation d’expositions, soutien à de jeunes pilotes normands, avant que l’idée d’un endroit et d’une statue pour le célébrer n’apparaisse logiquement. La masse de travail était énorme, mais ils l’ont fait : appel aux dons, vente de pièces, de goodies pour trouver les fonds nécessaires, tout en menant en parallèle les démarches pour trouver un artiste capable de réaliser une oeuvre à la hauteur de l’hommage. C’est Aline, membre de la fondation, qui les aiguille vers sa famille au Portugal, les Mendanha, sculpteurs, professeurs d’arts et visagistes. à partir de photos et de vidéos, les artistes vont façonner, durant des mois, un modèle en argile, puis un second en plâtre, à l’échelle 1, devant servir de matrice au bronze final. Dans une recherche quasi mystique, Antonio, Nuno et Vania expliquent avoir à l’affût de chaque trait, de chaque détail, allant même au-delà de ce que ses proches avaient en souvenir, s’appuyant sur les différents clichés pris au cours de quasi 30 années de compétition. Leur émotion était palpable au moment de quitter celui qui, silencieusement, accompagnait leurs journées de travail depuis trois ans. Bien sûr, ce genre de projet a amené débats et questions.

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