LE CALVAIRE DE SHILOH
Diane Diakité « Shiloh a été charcutée. Les ratés se multipliaient. Les soignants devenaient agressifs »
Une esquisse de sourire qui cache tant de douleur et d’incompréhension. Shiloh a été emportée en moins d’un an par un angiosarcome mammaire, une tumeur vasculaire rarissime au pronostic très sombre : huit cas recensés en quarante ans chez des adultes avec une survie à cinq ans estimée à 12 % lorsque le cancer est traité tôt. Celui de Shiloh a été détecté, en pleine pandémie de Covid, près de cinq mois après les premiers symptômes. Les parents, qui dénoncent l’errance médicale et une série d’erreurs de prise en charge, s’apprêtent à porter plainte. Malgré une augmentation de 18 % en une vingtaine d’années, les cancers pédiatriques, estimés à 2 500nouveaux cas par an, restent mal diagnostiqués.
Dans la salle de jeux de l’Institut Curie, rien n’est adapté à Shiloh : « Que faisait-elle en pédiatrie alors qu’elle avait déjà le corps d’une femme ? » s’interroge encore sa mère. Dès les premiers symptômes, des rougeurs sur le sein gauche, Diane pressent que sa fille développe un cancer. L’adolescente passe d’hôpital
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