IL EST 23 H 30. Le concert qu’il devait jouer à La Seine musicale depuis plus de deux ans vient de se terminer après deux heures de jazz-funk endiablé, passionné, émouvant aussi, mais toujours aussi intense. Marcus Miller arrive, masque sur le nez: “J’avais vraiment à coeur de donner ce concert, je le devais à mon public parisien qui me suit depuis mes débuts, dit-il d’emblée, en saluant. Si vous saviez à quel point ça m’a manqué!” Si les shows devant des milliers de spectateurs lui manquaient, Marcus n’en est pas pour autant resté inactif pendant ces deux années sans réelle tournée. “Ah! mais j’ai continué mes émissions de radio sur les canaux satellites américains, je n’ai pas été désoeuvré. J’ai travaillé par le cinéma aussi, fait quelques productions et, mieux, même, avancé… un peu sur mon nouvel album.” Et surtout mettre sur pied une gigantesque tournée de retour sur scène, lancée au début du printemps avec ce concert à Paris, avant de revenir aux États-Unis et de poursuivre avec une dizaine de shows à New York, avant de repartir traverser la planète de part en part, en (re)passant par la France, bien sûr, en juillet prochain, mais aussi le reste de l’Europe, et même le Japon. “Still crazy after all this years”, pourrait-il dire à la suite de Paul Simon, avec lequel il a joué d’ailleurs, ainsi qu’une pléiade d’autres stars, tout en développant sa carrière en solo. Rencontre avec un artiste unique.
Vous avez l’habitude de donner des spectacles