“VOILA, C’EST POUR ÇA QUE JE NE DONNE PLUS D’INTERVIEW. JE ME METS A RESSASSER, JE M’EPUISE MOI-MEME.” Pour des raisons plus ou moins obscures, Josh Tillman fait pour la France une exception à sa politique de refus d’interviews. Marre de s’entendre radoter, marre de faire l’exégèse de ses propres disques, ses propres dérapages, sa propre vie, dans ce mélange d’aveuglement démiurgique et de lucidité misérable qui caractérise les artistes écartelés entre l’infiniment grand (l’Art avec un grand A, le cosmos, leurs ambitions) et le riquiqui (leur petite réalité face à ces mêmes Art, cosmos et ambitions). On est bien peu de chose, ça n’empêche pas d’essayer d’en faire des grandes. Ce type enfile ainsi les paradoxes comme des perles, adoptant un pseudo pour mieux tout ramener à lui, cherchant un abri derrière ses penchants exhibitionnistes, prenant les chemins de l’ironie, voire du cynisme, pour accéder à l’authenticité. Son dernier paradoxe en date, peut-être le plus beau, est un disque “à l’ancienne” visant une éternité pop universelle. Ses nouvelles chansons seront comme les étoiles, parfois mortes mais là depuis et pour toujours. Une illusion, comme tout le reste, sauf l’interview qui suit.
Epiphanie psychédélique
ROCK&FOLK: Permettez qu’on tente notre chance… Father, c’est pour “Child Is The Father To The Man” des Beach Boys, John pour Elton et Lennon, Misty pour le standard de jazz…
J’aimerais que ça ait été aussi élaboré que ça. Honnêtement, je ne