Pour Emmanuel Macron, les ennuis commencent
Je ne sais pas si on va gagner, je ne sais pas si Marine Le Pen sera présidente le 25 avril, mais ce que je sais c’est qu’on ne pourra pas reprocher à Emmanuel Macron d’avoir fait ce qu’il a fait pour l’Ukraine. Et si elle arrive en tête au premier tour, ce n’est peut-être pas plus mal, tiens, pour remobiliser une majorité comme la nôtre. » Il y a dans les propos de cette ministre à l’avant-veille du premier tour, dans sa façon de touiller frénétiquement son expresso sans sucre, tout l’éventail des émotions qui traversaient le camp macroniste à quelques heures du scrutin. De l’inquiétude, bien sûr. De l’incompréhension, de la frustration, une forme de colère, aussi, à la fois contre les procès en absentéisme faits à son candidat et contre ce mois de mars a minima imparfait.
Une campagne… Comment disent-ils? Plate, creuse, molle… Les qualificatifs sont légion chez les membres de la majorité, plus ou moins compatissants, surtout moins enthousiastes qu’en 2017. C’est avant tout une campagne dont ils ont été tenus à l’écart. Une campagne en solitaire.
« Avec vous », « Nous tous »… S’ils soulignent le projet d’un quinquennat plus inclusif, la volonté d’une nouvelle méthode collaborative, tous ceux qui gravitent autour d’Emmanuel Macron, quels que soient leur titre, quel que soit leur rang, ont rapidement compris que les slogans du président sortant ne les concernaient pas. Ils ont eu une étincelle d’espoir, pourtant. Comme
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