Deux faits compliquent pour les Soviétiques les leçons à tirer du conflit. D’abord, le changement d’adversaire: en 1945, les aviations anglo-saxonnes, surtout américaine, sont bien plus redoutables que la Luftwaffe, même celle de 1941. Suit la succession de ruptures technologiques qui bouleversent la guerre aérienne: après le radar et l’émergence de l’électronique viennent le réacteur, les missiles, l’arme nucléaire…
Les Soviétiques cherchent d’abord à combler leur écart technique avec l’Ouest, profitant de la remise des compteurs à zéro que représente l’apparition des premiers . À la complaisance du gouvernement travailliste britannique, qui fournit en 1946-47 25 des excellents réacteurs Rolls-Royce Nene à l’URSS, s’ajoutent les technologies