LA NOUVELLE EVE
“Toute ma vie, on m’a dit que je devais perdre ou prendre du poids”, raconte Eve, 23 ans, dont le parcours mode a débuté en 2018 à Londres. Avec son regard bleu perçant, son visage félin et une “Je ne vois aucun corps comme le mien dans les magazines. Quand on est mannequin, on est un peu un visage sans voix, j’aimerais bien finir par inverser la tendance. J’essaye toujours de faire de mon mieux et de ne rien prendre personnellement.” Un élan qui s’accompagne d’une confiance en soi en béton. “Je sais que je suis belle. Et passer quatre heures à me préparer ne m’intéresse pas.” Une aspérité à cultiver le naturel qui lui vient d’une enfance passée auprès d’un père entraîneur de chevaux de course à Chantilly. “Je vivais pieds nus et j’ai appris à monter à cheval avant de savoir marcher.” Son amour de la mode se développe au contact d’un grand-père arménien qui ne jure que par des costumes impeccables. Lors de son emménagement à Paris, elle fait les 400 coups dans le Marais et s’inspire des dressings de Rihanna (“Je suis fan. Sa féminité et son sens du business me fascinent”) et de Clara Berry. Ambitieuse, cette âme créative a mille projets. Le mannequinat en tête de liste: collaborer avec Courrèges et Prada, défiler pour Simon Porte Jacquemus. “Je suis une Parisienne méditerranéenne, la femme Jacquemus, c’est moi.” Elle aspire également à devenir réalisatrice, dans les pas de Romain Gavras . Elle signe les clips de son boy-friend, le rappeur Rouge Carmin, en attendant de dévoiler un premier long-métrage mêlant épopée féministe et quête de revanche. Et dans dix ans? “Je me vois dans un jet privé, quatre César en soute, vivant de mon art depuis la plage d’Ubatuba, mon petit coin de paradis au Brésil.”
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits