Sortie de crise à Venise
a crise sanitaire avait eu raison de la 17e Biennale d’architecture de Venise en 2020, laquelle a finalement ouvert ses portes au public le 22 mai dernier. Son commissaire, l’architecte libanais Hashim Sarkis, avait choisi un thème sous forme d’interrogation prémonitoire: (« Comment vivrons-nous ensemble? ») Pour cette édition, 112 participants venus de 46 pays ont tenté de répondre à la question. Face à cette L’exposition principale s’articule autour de cinq approches, trois à l’Arsenal et deux dans le pavillon central: (« Au sein de la diversité des êtres »), (« En tant que nouveaux foyers »), (« En tant que communautés émergentes »), (« Par-delà les frontières »), (« Comme une seule planète »). Parmi les architectes français invités à exposer, l’agence TVK (Pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler) présente une maquette monumentale haute en couleur qui cueille les visiteurs à l’entrée du pavillon central des Giardini. La Terre est une architecture, explique l’équipe de TVK. À l’Arsenal, l’architecte Nicolas Laisné expose le projet Cette architecture-sculpture de tubes soudés et de plateaux en bois, haute de 5 mètres, synthétise les préoccupations de l’agence, qui explore de nouvelles façons de vivre ensemble selon le concept de « proximité choisie ». Valentine Guichardaz-Versini, fondatrice de l’Atelier Rita, est également à l’honneur à l’Arsenal où elle dévoile une installation composée de tissus légers, donnant la parole aux résidents du centre d’hébergement d’urgence d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qu’elle a réalisé en 2017. Elle leur a posé la question d’Hashim Sarkis: « Comment vivrons-nous ensemble? » explique l’architecte. L’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh expose, quant à elle, sous la forme d’une maquette de le projet qu’elle a réalisé à Beyrouth. Enfin, Patrick Berger a investi les Giardini avec la maquette d’ préfiguration du site architectural éthologique de Grancey-le-Château-Neuvelle (Côte-d’Or). Du côté des pavillons nationaux, 63 pays sont représentés, dont quatre pour la première fois: Grenade, l’Irak, l’Ouzbékistan et l’Azerbaïdjan. Certains n’ont pas fait le voyage, annulant leur participation ou offrant aux visiteurs de simples QR Codes, comme l’Allemagne, pour découvrir une exposition virtuelle. Emmené par Christophe Hutin, le Pavillon français présente illustrant le pouvoir des habitants lorsqu’il s’agit de transformer leur environnement quotidien. Le Lion d’or de cette 17e édition a été attribué à Rafael Moneo pour l’ensemble de sa carrière, tandis qu’un Lion d’or spécial à la mémoire de Lina Bo Bardi (1914-1992) a été décerné. La biennale fermera ses portes le 21 novembre prochain.
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