es façades porteuses rythmées par des brise-soleil qui forment un exosquelette sobre et minéral, un pont qui allège l’ensemble en reliant les ailes latérales par un franchissement de 17 mètres… la nouvelle université cannoise du. À 52 ans, il a inscrit à son palmarès un beau catalogue de complexes sportifs, lycées et halles, couronné récemment par plusieurs distinctions pour l’Arena du pays d’Aix. L’architecte, qui a longtemps œuvré à Marseille avant de déménager son studio au pied de la montagne Sainte-Victoire, entretient avec la lumière un rapport particulier. À Cannes, le projet joue avec le soleil de la Côte d’Azur: derrière les claustras de béton architectonique coulés en place (pas question de préfabriqué, c’est plus drôle), les rayons du soleil sont mis en scène et inondent le bâtiment. Le cœur du projet s’articule autour d’un patio et d’un atrium qui en dévoilent les strates ainsi qu’un voile incliné et une dalle acoustique en béton fibré ultra-performant (BFUP) avec fibres synthétiques, percée de 29000 trous aux dimensions de pots de pop-corn, en guise de clin d’œil. C’est ici que se croisent les usagers du lieu: d’un côté, 1000 étudiants formés aux métiers de l’écriture et de l’image, et, de l’autre, une poignée de sociétés et start-up de l’audiovisuel. Entre salles de cours et studios de haute technologie, le flux circule. Le dialogue est également fluide entre ce bâtiment universitaire de luxe, le Cineum Cannes (multiplexe conçu par Rudy Ricciotti) et une résidence étudiante en cours de construction, signée de l’agence Comte Vollenweider. Ce technopôle de 4 hectares consacré à l’image et aux industries créatives entre dans un projet plus global dont l’objectif est de doter la ville de tous les maillons de la chaîne pour faire de Cannes la capitale européenne des métiers du cinéma. Légitime.
