AFFINER LE FLOU D’ARRIÈRE-PLAN Comment éviter l’effet de blooming
Berlin, 2014. L’arrière-plan montre des zones avec des cercles de lumière aux contours nets alors que l’environnement immédiat est complètement flou en raison de la grande ouverture du diaphragme. Un floutage s’impose pour redonner une cohérence à l’ensemble de l’arrière-plan. Nikon D600, AF-S Nikkor 35mm f/1.8G ED, 1/125 s à f/2.8, 2000 ISO.
L’enregistrement des hautes lumières agit différemment sur un film que sur un capteur. C’est surtout visible quand des zones très lumineuses jouxtent des parties sombres. Sur du film, un effet de, ou d’éblouissement. Quand les photosites sont saturés par une zone de luminosité trop intense, les électrons excédentaires qu’ils produisent débordent sur les photosites voisins, mais le halo s’arrête plus nettement en raison de la structure discontinue d’un capteur alors que les halogénures d’argent du film constituent un enchevêtrement continu. Pour contrer ce phénomène de , les filtres de diffusion sont prisés depuis longtemps par les cinéastes. Ils créent un halo progressif sur les sources de lumière spéculaires d’une scène, en plus de réduire les imperfections et les rides des visages. En photo, à défaut de ce filtre, Lightroom ou Photoshop permettent de façonner des halos. Mais Photoshop a un avantage utile quand l’image présente plus ou moins de bruit. Lightroom peut flouter une zone, mais cette action lisse le bruit. Une discontinuité de structure apparaît entre la partie floutée et sa périphérie non modifiée. L’ajout de grain est absent des réglages locaux de Lightroom, alors que cette possibilité permettrait de fondre le floutage dans le reste de l’image. Photoshop est donc la solution. Mais avant de détailler une technique anti-blooming, pourquoi l’appliquer ? Le blooming crée une zone de netteté incohérente avec le flou environnant, elle distrait le regard ; c’est un artefact parasite, absent de la vraie vie.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits