Vanessa Schneider “Mes héroïnes passent en force”
D’où vous est venue l’envie de faire de cette Joëlle Aubron un peu oubliée de l’histoire, décédée en 2006, un personnage de roman?
D’abord parce qu’étant moi-même fille de maoïste – à la maison, on avait un portrait de Mao dans la cuisine et on apprenait le chinois –, l’histoire j’ai rencontré Jean-Marc Rouillan, le chef d’Action directe – devenu icône des ZAD et des Black Blocks à sa sortie de prison – et me suis replongée dans cette mouvance. Joëlle Aubron m’est apparue comme sa figure la plus intrigante: parce qu’à l’inverse de ses camarades, issus de milieux prolétaires, elle est née à Neuilly; parce que c’est elle la meurtrière alors que, statistiquement, ceux qui tuent sont plutôt des hommes.
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