Offenbach hau te couture
La Vie parisienne d’Offenbach. Rouen, Théâtre des Arts, le 14 novembre. Prochaines représentations: jusqu’au 9 janvier, Paris, Théâtre des Champs-Elysées.
Il est toujours excitant de découvrir la version inédite d’un chef-d’oeuvre, en particulier quand celui-ci nous plonge dans une ambiance autrement plus trépidante que celle que nous supportons actuellement… telle que nous la connaissions était en fait une version tronquée: merci au Palazzetto Bru Zane de s’être donné pour mission d’en restituer la partition originellement imaginée par Offenbach et ses librettistes en 1866 (notons que l’offenbachologue Jean-Christophe Keck revendique lui aussi la redécouverte de la plupart des ajouts). Nous sommes ainsi invités à découvrir seize nouveaux morceaux, airs et ensembles, où le compositeur continue de croquer les moeurs de son siècle. Certains passages sont particulièrement savoureux, comme celui où une désopilante horde de bottiers germaniques s’oppose aux gantières marseillaises réclamant de la bouillabaisse. L’acte III en est totalement métamorphosé, alors que le IV a désormais le mérite d’éclaircir une intrigue un peu bancale et de donner aux personnages une épaisseur nouvelle. Il offre en prime à Ingrid Perruche l’opportunité d’une prestation scénique hilarante, en dame du Monde volontiers encanaillée. Et puis, comment résister à ce trio des masques et cette apparition du Commandeur de au dernier acte?
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