Pour accompagner son nouvel album et en expliquer la genèse, Annie Clark, alias St. Vincent, a élaboré un petit comic book à l’ancienne, au dessin granuleux et aux couleurs acidulées. Tout s’enracine en 2010, quand son père se fait incarcérer suite à des manipulations boursières – un choc que la chanteuse exorcisera en écrivant Strange Mercy, son troisième album, sorti l’année suivante. Tandis qu’elle devient une figure omniprésente de la scène rock américaine, son père collectionne fièrement les coupures de presse qui la concernent depuis sa cellule texane.
L’histoire condense en quelques cases commence à prendre forme dans l’esprit de la musicienne, influencée par les vinyles que son père lui passait en boucle quand elle était petite. Héritée des sonorités de la première moitié des seventies, cette ambiance à la fois lascive et effervescente impressionne dès le tout premier extrait dévoilé, le sublime single .