Eugénie Joneau
Mezzo-soprano, née en 1995
En octobre dernier, elle remportait le 6 Concours opéra jeunes espoirs Raymond Duffaut, à l’Opéra d’Avignon. Là où, quelques années plus tôt, s’est justement révélée. « Ce soir-là, j’ai eu un déclic. J’ai dit à ma maman, qui m’accompagnait: “je veux faire ça!” ». Les moyens vocaux sont déjà là qui permettent à la jeune Provençale d’être admise au conservatoire régional de Lyon, en 2015. Quatre ans plus tard, et deux 1er prix au Concours de Mâcon en poche, c’est l’entrée à l’Opéra-studio de l’Opéra du Rhin, à Colmar. Elle y passe deux saisons qui permettent de se construire « dans un cocon », en approfondissant son expérience de la scène (la Mère dans , Conception de , Kate Pinkerton dans ), le travail avec des chefs de chant, le contact avec des professionnels. Membre de l’atelier lyrique Opera Fuoco de David Stern, Eugénie Joneau se projette dans d’autres concours, comme les Neue Stimmen en Allemagne, après avoir glané un 2 prix au Tenor Viñas de Barcelone. Genève l’entendra en mai en Karolka dans la de Janacek. Elle brûle de chanter sur scène Charlotte ( de Massenet), qui tombe sans un pli sur sa voix homogène. Carmen aussi, bien sûr, même si elle note que le goût de l’époque va aux voix plus sombres que la sienne. Et, plus tard, Eboli ( de Verdi) ? Elle a risqué « » en finale à Avignon, et en a le potentiel dramatique. Mais plutôt que de brûler les étapes, elle savoure l’instant. Comme cette nomination aux Victoires, « grande fierté » et « énorme tremplin ».
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits