Pierre Dumoussaud
Chef d’orchestre, né en 1990
«Révélation chef d’orchestre »: si la catégorie avait existé par le passé, Pierre Dumoussaud aurait certainement mérité d’y figurer plus tôt. Car c’est dès prix des « Talents chefs d’orchestre » de l’Adami. La même année, il devenait pour deux saisons chef assistant de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine. Comme Marc Minkowski, qu’il a épaulé notamment aux Musiciens du Louvre, Pierre Dumoussaud aurait pu mener une carrière de bassoniste, au-delà de son poste à l’Orchestre Pasdeloup qui en avait fait un co-soliste jusqu’en 2013. Mais la direction le démangeait: il s’y est formé en suivant les conseils d’Alain Altinoglu au CNSM de Paris, de Nicolas Brochot au Pôle supérieur Paris-Boulogne-Billancourt, de son mentor Peter Eötvös au Festival de Lucerne, de David Zinman, Michel Tabachnik, Susanna Mälkki, David Stern, Frieder Bernius… Le premier lauréat du Concours international de chefs d’orchestre d’opéra organisé par l’Opéra royal de Wallonie en 2017 s’est depuis particulièrement distingué dans le circuit lyrique, où ses lectures vives et fouillées des ouvrages ne passent pas inaperçues. « C’est un plaisir énorme d’être dans une fosse, à la fois caché des regards et clé de voûte du spectacle », nous confiait-il dès 2015. Le chef de théâtre a pu briller en France ( à Montpellier, à Nantes…) et au-delà, en particulier à Munich pour . Son tropisme très français se retrouve naturellement au disque, d’un bordelais remarqué chez Alpha à un album Olivier Greif gravé à Deauville (B Records), en passant par des raretés exhumées par le Palazzetto Bru Zane ( de Messager et la première version intégrale du d’Offenbach).
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