Il y avait de quoi débattre au menu cette année au moment des fêtes de Noël. Le pass vaccinal ? La candidature d’Éric Zemmour ? La gestion gouvernementale de la crise sanitaire? Et vu l’intensité des sujets, vous avez de la chance si vous avez réussi à sortir de ces débats sans vous écharper. Car s’il y a bien un lieu où l’on est assez intime pour tout se dire, et assez à l’aise pour exprimer ses désaccords et même les pires, c’est bien le cercle familial. Mais avec la fin des grandes idéologies, des identités politiques moins marquées que par le passé, où se revendiquer de droite ou de gauche était un axiome incontournable de l’identité d’un individu, le déclin du militantisme et une vie politique qui n’est plus autant vécue comme un engagement religieux, la famille est-elle toujours le forum politique qu’elle était par le passé ?
Famille, je vous…
C’est dans les années 1950 que les chercheurs commencent à s’interroger sur le rôle politique de », explique Denis Langlois, écrivain et avocat auteur de (La Déviation), illustré par Plantu, dont une version anniversaire est parue en janvier dernier, quarante ans après le texte d’origine. Sur la place de la politique au cœur de la famille, il constate par la suite « » Effectivement, la crise sanitaire semble avoir animé les discussions des familles confinées. « », explique Aude, avocate de 41 ans et mère de deux enfants de 5 et 11 ans. « »