Tourisme Pour quelques minutes d’impesanteur
Le 11 juillet dernier, le SpaceShipTwo de Virgin Galactic effectuait son premier vol touristique suborbital, avec à son bord le fondateur de la firme, Richard Branson. Il devançait ainsi de peu l’un de ses rivaux, Jeff Bezos, qui, le 20 juillet, s’envolait dans la capsule New Shepard de sa compagnie Blue Origin. Et mi-septembre, c’était au tour de SpaceX, créée par Elon Musk, de lancer son vaisseau Crew Dragon pour une première mission privée.
Décriés et réservés à une clientèle plus que fortunée, ces vols dits touristiques sont pourtant intéressants à plus d’un titre, selon Jean-François Clervoy, ancien astronaute (avec 3 missions à son actif) et aujourd’hui président de Novespace: “Ces missions privées contribuent à diminuer les coûts fixes et financent ainsi indirectement l’exploration spatiale, qui inclut les télescopes, les sondes et les vols habités. D’autre part, ils forment d’excellents ambassadeurs de la planète et de l’astronautique.” En effet, les quelque 600 humains qui ont vu la Terre depuis l’espace, ressenti les effets de l’impesanteur, franchi la frontière entre l’atmosphère terrestre et l’espace, dépassant ainsi cette ligne de Kármán fixée à 100 km d’altitude (selon les normes internationales), ont tous été ébahis et bouleversés. “Le tourisme spatial est un marché complémentaire qui donnesouligne Michael Colglazier, P.-D.G. de Virgin Galactic.
