Belin, 1995 (réédité en 2003 et 2015)
Il fut un temps, Karl-Heinz Frieser était un inconnu. Membre éminent du (MGFA – sorte d’homologue du Service historique de l’armée en France), il était promis au destin de tout archiviste qui se respecte: rester dans l’ombre, consacré à la campagne de mai-juin 1940, un des plus grands chocs de l’histoire militaire contemporaine. Dès 1940, tout le monde avait cherché des explications à cette victoire stupéfiante de l’armée allemande. Et il avait été commode d’y voir le succès d’une doctrine stratégique: la , ou guerre-éclair. Elle aurait ainsi été préparée parce que les dirigeants nazis (Hitler en tête), conscients de l’infériorité de leurs ressources face à celles des Alliés, auraient volontairement promu une stratégie axée sur la vitesse et l’audace.