Le monde étrange et envoûtant d’Inès Bayard
voilà ce que Steglitz, au sud-ouest de Berlin, pourrait incarner. décrit Inès Bayard, qui y a vécu. Et pourtant cette banalité nous envoûte car l’inquiétude et l’étrangeté se mettent à surgir à tous les coins de rue. L’héroïne qui vit là, Leni, épouse dévouée sans profession ni explique-t-elle. Nous voici fantastiquement perdu·es dans Steglitz, conte d’hiver inconfortable où même les sages décos de Noël semblent de mauvais augure. Elle a le sens des mystères, Inès Bayard: du parcours de cette jeune femme d’à peine 30 ans qui nous parle au téléphone avec une pointe d’accent du sud, on ne saura pas grand-chose. Juste qu’elle est née à Toulouse, a vécu à Paris avant Berlin et qu’Inès Bayard est un pseudo: , L’auteure a d’ailleurs vécu le large écho rencontré par , son implacable premier roman auscultant la mécanique d’autodestruction qu’un viol engendre sur sa victime, qui a frôlé le Goncourt des Lycéens 2018:
