Baguette impériale
Macbeth de Verdi. Milan, Teatro alla Scala, le 16 décembre. A revoir sur Arte Concert jusqu’au 6 juin 2022.
Les œuvres du passé ont-elles encore quelque chose à nous raconter? Dans un univers lyrique qui semble avoir pris pour modèle , et où l’on s’interroge, non sans frayeur, sur l’avenir racontée dans le respect de chaque mot, et de chaque note par lui inspirée? Voici les réflexions qui détournaient mon regard des planches de la Scala où Davide Livermore ornait la partition du de Verdi des fruits de son imagination (et celle des autres). Dès l’entrée de Macbeth et Banquo, ses choix sont clairs: rien de ce qui précède (rixe vidéo dans une forêt) ne justifie leurs premières paroles (« … »), pas un geste scénique n’autorise les suivants (« …? »). C’est de tels effets sans cause (souvent spectaculaires) que Livermore tricote son spectacle. On y avance d’attraction en attraction, sans savoir d’où l’on vient et sans arriver où que ce soit, à l’image du mystérieux ascenseur que le metteur en scène a placé au centre de sa vision.
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