Rien n’est moins futile que le grand gala de la frivolité. Derrière la beauté, du cash-flow maquillé
Comme d’habitude, quatre fois par an, Paris et ses falaises de pierre sculptée ont fait planer sur la terre un souffle de bougie parfumée. À l’épidémie et à ses remèdes digitaux ont répondu la musique, la classe, l’élan et la tradition. Mais quelle besogne! Tout est calibré, millimétré, chronométré, ruineux et… rentable. La mode, c’est du cash-flow maquillé. Pour fixer le temps, des financiers dressent une barricade de robes, de bijoux, de sacs et d’escarpins… puis les vendent à prix d’or. Il ne s’agit pas de provoquer seulement la surprise mais aussi le désir. Que les clientes ne se contentent plus d’être ce à quoi elles ressemblent mais qu’elles ressemblent à ce qu’elles ont envie d’être. Qu’elles se théâtralisent. Et qu’elles donnent aux cigales des revenus d’aigles. La mode change mais le style reste. Ainsi que les chiffres d’affaires.
Seul regret : à cause du Covid, pas de fiesta post-défilé
Rien n’est plus sérieux que les fashion weeks parisiennes. Ni moins futile que le grand gala de la frivolité. Cette année, les 29 maisons de haute couture inscrites au calendrier officiel ont organisé 17 défilés, 7 présentations et 6 shows en ligne. Et on ne parle là que du cœur du
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