L’irrésistible tentation
Jack Brabham, Bruce McLaren, John Surtees, Chris Amon, Jackie Stewart… Comme bien d’autres pilotes de talent, Alain Prost a été gagné par l’envie d’avoir sa propre équipe de Formule 1. Il a commencé à y penser en 1992, date à laquelle il a envisagé de racheter Ligier (Jean Todt l’aurait d’ailleurs bien suivi dans cette aventure). L’affaire ne se fait pas. Mais l’idée reste… Elle se concrétisera le 13 février 1997, lorsqu’Alain Prost rachète l’équipe à un certain Flavio Briatore, par ailleurs aussi patron de l’écurie Benetton. Le lendemain, une importante conférence de presse, avenue de la Grande‑Armée, annonce à la fois la création de Prost Grand Prix et le partenariat avec Peugeot Sport, qui entrera en vigueur la saison suivante.
A vingt-quatre jours du premier grand prix du championnat 1997, Prost Grand Prix n’a d’autre choix que de s’appuyer sur le travail préparatoire réalisé par Ligier afin d’aborder ce qui se présente comme une saison de transition. Le quadruple champion du monde aligne d’ailleurs une auto dont le nom de code JS45 poursuit la lignée Ligier. confirme Loïc Bigois, actuel responsable aérodynamique de la Scuderia Ferrari et alors jeune directeur technique de l’écurie française. Ligier sort alors d’une saison 1996 assez se rappelle Loïc Bigois.
