Le titre d’un livre sonne parfois comme le meilleur autoportrait de son auteur. Ainsi, lorsqu’on regarde de près la bibliographie de Jérôme Attal (« rien à voir avec Gabriel ou Yvan ! »), on peut spontanément se dire qu’il a quelque chose du Goéland qui fait miaou – ouvrage destiné à la jeunesse, correspondant à ce grand échalas, dandy décalé qui, sans bruit, construit une œuvre délicate. Tous ceux qui fréquentent les manifestations littéraires l’ont forcément croisé ou ont échangé quelques mots avec lui, derrière ses Ray-Ban fumées. Au fil des années, ce garçon à la veste bleu marine et au parapluie est devenu une personnalité iconique, dont l’œuvre n’a peut-être pas été suffisamment prise au sérieux depuis la parution, en 2007, de L’Amoureux en lambeaux. Pas assez démonstrative, spectaculaire, explicitement sociétale. Pas assez « à la mode », non plus.
« MON FANTASME EST DE PLACER TOUS LES TITRES DE FITZGERALD DANS LA CHANSON FRANÇAISE ! »
En France, c’est bien connu, on n’aime pas forcément, constate celui qui, dans ses paroles, a souvent fait des clins d’œil à la littérature. . L’écrivain aujourd’hui âgé de 51 ans est Une métaphore de son œuvre ?