Aller à Guéthary début décembre, c’est la promesse de traverser un village fantôme. Personne à la gare, pas un chat dans les rues, des résidences secondaires vides et des cafés fermés. Bondé l’été, Le Madrid semble délaissé à jamais. Phénomène courant au Pays basque: il pleut. Elle est belle, la Californie française ! Une voiture apparaît enfin à l’horizon, c’est Frédéric Beigbeder qui vient nous chercher, nullement refroidi par l’ambiance : Le (ainsi qu’il se décrit dans son dernier livre) fait partie de ces forces de la nature avec lesquelles il est impossible de s’ennuyer – on dirait un Depardieu maigre. On passe en coup de vent devant la mairie, le fronton et la maison où le poète Paul-Jean Toulet est mort en 1920. Encore trois minutes de route et on arrive chez notre hôte. Il a commencé à y vivre à mi-temps en 2009, avant de quitter Paris pour s’y installer totalement en 2017. La piscine de carrelage noir est bâchée. Simone, un cane corso,, déplore son maître en l’attrapant par la peau du cou.
FRÉDÉRIC BEIGBEDER UNE CABANE À SOI
Jan 24, 2022
6 minutes
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