Supercell, le géant qui venait du froid
imo Ahopelto préfère sourire de sa défaite. Pourtant, ce match annuel de hockey sur glace, organisé la veille de l’ouverture de Slush, le Salon high-tech d’Helsinki (Finlande), a de quoi lui laisser un goût amer. Ce 30 novembre, son équipe « Les Investisseurs », en maillot noir, a été écrasée 5 à 0 par « Les Fondateurs de start-up », en maillot blanc. Fort heureusement pour lui, très peu de personnes ont pu assister à cette déroute sur la patinoire du Hartwall Arena de la capitale, privatisée pour l’occasion. « C’est la première fois en cinq ans que nous perdons », se rassure cet associé du fonds Lifeline Ventures. Il ne peut, par ailleurs, pas vraiment en vouloir au principal buteur adverse, Ilkka Paananen, cofondateur et PDG de l’éditeur de jeux vidéo sur mobile Supercell. Grâce, a été cédée au groupe japonais SoftBank, en 2013, pour 1,5 milliard de dollars. A l’époque, la nouvelle avait fait l’effet d’une bombe. « Avant, la Finlande était surtout connue pour son géant des télécommunications Nokia, ajoute Timo Ahopelto. Mais après la chute de la société, ringardisée par le succès de l’iPhone, des jeunes pousses du divertissement comme Rovio [NDLR : créatrice d’] ou Supercell sont parvenus à émerger à l’international. » L’année 2016 va même marquer un nouveau tournant. Lorsque SoftBank revend sa participation au géant chinois Tencent, la start-up devient alors la première en Europe à franchir le seuil symbolique des 10 milliards de dollars de valorisation. Une décacorne, en langage de spécialistes. Dans son sillage, elle va alors entraîner toute une industrie avec elle. Son clan.
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