EN SCÈNE
Clara Haskil, prélude et fugue ★★★
Elle commence et finit allongée au sol. Entre les deux, l’ex-reine des podiums donnedélivre un premier seul en scène sans artifice (un micro tout de même) pour raconter la vie méconnue de Clara Haskil, l’une des plus grandes pianistes du XX siècle. Du prélude de la petite Roumaine précoce jusqu’à la fugue de la femme qui se meurt encombrée de souvenirs, la comédienne dit le beau texte de Serge Kribus. Une longue cavalcade à plusieurs voix et personnages qui parfois s’entrechoquent indistinctement. Qu’importe, la performance convainc dans un mélange d’énergie et de candeur qui colle à son personnage de génie ambitieuse mais humble et fragile. La réussite de la sobre mise en scène de Safy Nebbou tient aussi à la présence de la pianiste turco-belge Isil Bengi, qui enchaîne un air de Mozart ou un impromptu de Schubert. Mieux qu’une simple accompagnatrice, elle est le miroir musical de Casta et l’autre face de Clara Haskil, ce talent qui comme elles deux a poussé vite et haut loin des siens.
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