BIRMANIE UN NOËL EN ENFER
Ils devaient célébrer la nativité du Christ, ils ont souffert la Passion. Dans la nuit du 24 décembre, une quarantaine de civils d’une localité de l’Est birman ont été suppliciés par l’armée. Leur tort : appartenir à l’une des minorités les plus insoumises du pays, les Karenni. Une communauté chrétienne, au sein d’une société où le bouddhisme est utilisé comme arme idéologique par la junte. Depuis le coup d’État du 1er février, le régime redouble de barbarie à l’encontre de plusieurs ethnies rebelles, comme les Kachin, les Han ou les Karen. Plongeant la Birmanie dans un engrenage de violence.
Comme la plupart des Karenni, les morts de la nuit de Noël étaient chrétiens. Quatre jours après le massacre, l’armée a permis à leurs proches de récupérer les dépouilles, ou ce qu’il en restait, pour les inhumer. Mais elle a interdit toute messe de funérailles. Un châtiment supplémentaire pour des victimes que le régime présente comme des « terroristes ». Mais pour les
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