Quand les réseaux sociaux nous dévorent
COMME BEAUCOUP D’ENTRE NOUS, quand elle se réveille, Marie réactive son téléphone. Mais ensuite, elle ne se lève pas toujours. Souvent, elle traîne au lit en se plongeant dans le vaste monde d’Instagram. « Et là, c’est parti, soupire-t-elle. Je lève la tête au bout d’un moment et je constate que cela fait plus d’une heure que je suis dessus. Parfois, je reste tellement longtemps sans m’en rendre compte que j’en ai la nausée. Au sens propre du terme, comme après avoir trop mangé. »
Marie n’a rien d’une adolescente rivée à son téléphone portable jour et nuit. À 51 ans, elle est comédienne, mère de deux grands enfants. Comme tant d’adultes, elle se dit elle-même » à son portable mais surtout aux réseaux sociaux. Un seul pour elle, en l’occurrence, qu’elle a découvert il y a environ trois ans mais dont elle ne sait plus se passer. Elle y consacre, souvent, plus de trois heures dans la journée. Les internautes français·es
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