Quand Marine Le Pen se prend pour Angela Merkel
l y a des choses qui mettent Marine Le Pen en colère. Que l’on qualifie son parti d’extrême droite, par exemple, quand elle se bat depuis plus de dix ans pour sortir de la radicalité. Qu’on insinue qu’elle pourrait travailler plus, lorsqu’elle consacre une partie de son temps à l’élevage de ses chats. Ou encore, qu’on lui assène que son programme n’est pas chiffré. Depuis son débat raté lors de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2017, où elle s’était pris les pieds dans le tapis de l’économie, l’élue du Pasde-Calais met en scène un arsenal de mesures détaillées, qu’elle veut pesées au milligramme près. Et gare à qui viendrait, au début du mois de décembre, selon lequel la candidate surestime les économies qui pourraient être tirées de la suppression des prestations sociales aux étrangers, a mis Marine Le Pen en rogne. Une énième pierre dans son jardin stratégique, qui vise à convaincre les Français qu’elle serait en mesure de gouverner. En réponse, une conférence de presse, intitulée «chiffrage des mesures sur l’immigration», a été organisée à la va-vite.
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