JEFF KOONS LA WORLD COMPAGNIE
Il possède l’élégance des seigneurs. Quand Jeff Koons accepte de recevoir la presse internationale au Qatar pour une première grande exposition consacrée à son travail dans l’émirat, l’artiste donne de sa personne. Le matin de l’inauguration, le voilà donc enchaînant les entretiens de quinze minutes, tous chronométrés et enregistrés par deux assistants. Non loin, son équipe américaine veille sur lui. Telle une star hollywoodienne, Koons peut compter sur les pauses prévues dans son planning pour avaler un verre d’eau, changer d’endroit puis s’asseoir devant un nouveau confrère. Évidemment, aucune de ses œuvres à connotation sexuelle n’est montrée à Doha. Mais Koons a suffisamment innové pour impressionner le public qatari avec ses pièces monumentales, de ses premiers ready-made de 1980 jusqu’à ses « Gazing Balls » de 2018, en passant par les immenses « Balloon Dogs ». Petite coquetterie, de nombreux prêteurs ont refusé que leurs œuvres soient photographiées. Koons et sa team veillent donc au grain, car rien ne sert de froisser un richissime collectionneur, même pour les beaux yeux du richissime Qatar. Son « Rabbit », proposé aux enchères chez Christie’s en 2019, est parti pour 91,1 millions de dollars. Jeff a bien
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