Le film: L’Événement
À 40 ans, Audrey Diwan a déjà été journaliste à , directrice éditoriale de , écrivaine, directrice de collection, scénariste, et enfin, réalisatrice. Jusqu’à ce magnifique Lion d’Or remis à l’unanimité à Venise pour , son deuxième film, adapté du livre d’Annie Ernaux. Devant le grand cinéaste coréen Bong Joon-ho (), président du jury, elle a simplement déclaré: Une ? Assurément. Mais qui ne se bat. Audrey Diwan? L’Événement, , explique Édouard Weil. Parce que si le mot avortement n’est jamais prononcé durant le film, il est le maître du temps, celui qui, au péril de sa vie, permettra ou non d’avoir une vie libre, une vie tout court pour l’héroïne qui n’a pas d’autre choix. On est au début des années 1960 en France, l’avortement est clandestin, la souffrance silencieuse, le ventre s’arrondit à peine, dans une solitude angoissante qui étreint le regard d’Anne. Le film dérange parce qu’il ne contourne pas son sujet. La caméra est immersive, le spectateur est en apnée et les séquences sont rythmées par le temps qui s’égrène, , dit Annie Ernaux. Pour le producteur, petit-cousin de Simone Veil, la question était brûlante et son engagement total. D’autant que le droit à l’avortement est toujours menacé quelque part dans le monde, un monde qui a acheté le film après sa projection à Venise.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits