Le temps des retrouvailles
près une année d’absence en raison de la fermeture des salles de spectacle, le Supercross faisait son retour dans la ville lumière. Le Supercross et Paris, c’est une histoire d’amour qui dure depuis 1984. Alors, séparer deux tourtereaux un an, le couple peut y survivre. Plus, c’eut été risquer de mettre en péril une idylle qui, depuis presque 40 ans (c’était la 38e édition), passionne les foules. Une foule bigarrée et composée de jauger son état de forme et de juger de sa pointe de vitesse. Moins attendu aux USA que par le passé, Marvin Musquin pourrait bien contrarier les prédictions des bookmakers pour 2022. Derrière Marvin, on retrouve son pote Cédric Soubeyras (HVA), grand spécialiste du SX hexagonal et européen, sevré cette année du manque d’épreuves et archi-motivé à l’idée de retrouver cette course de prestige. À la bagarre toute la soirée avec le redoutable Justin Brayton (Honda), Soubeyras n’a rien lâché pour prendre la deuxième place du général, son meilleur résultat à Paris. Un succès tricolore qui aurait pu être total si Romain Febvre, vice-champion du monde MXGP 2021, ne s’était blessé lors de la seconde manche. Très rapide aux chronos, agressif, motivé pour aller chercher le meilleur résultat possible et donc la première place qu’occupait à cet instant Marvin Musquin juste quelques mètres devant lui, le champion tricolore s’est fait piéger sur un enchaînement technique. Désarçonné à l’appel d’un triple saut, propulsé à plusieurs mètres dans les airs, Romain a dû s’éjecter de sa moto avant de se réceptionner, heureusement sur les jambes, quelques mètres plus bas. Un impact violent et une fracture tibia/péroné à la clé… Ce sera la seule fausse note du jour. Novice dans la discipline, Maxime Renaux, l’autre star tricolore du pack mondial MX2 (250 4-temps), aura pour sa part vécu un samedi 27 novembre quasi royal, célébrant son titre mondial devant un public acquis à sa cause en grimpant sur la 2e marche du podium SX2 du jour. Une prestation hyper solide pour le pilote Yamaha, dont les premiers pas en supercross en appellent forcément d’autres.
