« Sans grande stratégie, l’Europe et la France seront affaiblies en 2050 »
En France et en Europe, il y a urgence, dites-vous, à penser le long terme. Mais en sommes-nous encore capables?
Martin Briens Il est aujourd’hui difficile, pour les systèmes démocratiques, de sortir du calendrier électoral. L’action publique s’inscrit dans une instantanéité qui n’a cessé de s’accentuer au fil des années. D’où la nécessité de nous projeter sur une échéance longue, que nous avons fixée à 2050. Pourquoi cette date? Certains pays – et en premier lieu la Chine – se projettent déjà à cette échéance. Cela paraît loin, 2050, c’est une génération, mais en termes de politiques publiques, c’est demain. L’un des intérêts de la réflexion que nous proposons d’ouvrir, c’est que, dans certains domaines comme l’énergie, la décarbonation ou la défense, se projeter à trente ans nécessite de prendre des décisions dès maintenant. Si nous ne le faisons pas, nous serons affaiblis en 2050.
Par exemple?
En février dernier, a été dévoilé
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