Faute de preuves, l’enquête piétine. Le procès se fait attendre. Et Douha Mounib s’impatiente...
Dimanche 14 novembre. Fresnes est plongée dans l’obscurité. Plusieurs barrières hyperfréquence détectent une anomalie: une variation d’amplitude du champ électromagnétique provoquée par le passage d’un intrus sur le chemin de ronde, un couloir étroit entre deux remparts. Au poste d’information et de contrôle (Pic), une alarme se déclenche sans inquiéter le personnel: aucun élément suspect n’apparaît sur les images des caméras de vidéosurveillance. Quelques instants plus tard, rebelote. Deux agents se rendent sur place, loin d’imaginer qu’ils vont surprendre en flagrant délit une évadée, Douha Mounib, glacée, l’air penaud…
Cette découverte laisse les surveillants pantois. Personne n’aurait pu soupçonner la jeune femme. «La fouille de sa cellule a révélé sa détermination et ses essais avortés», raconte Yoan Karar, secrétaire général adjoint de FO-Justice. «La détenue avait percé son plafond [au-dessus des toilettes], espérant passer par les toits. Elle a aussi
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