“Malgré une spondylarthrite ankylosante, je cours des semi-marathons”
Orléans (Loiret), le 2 novembre
Mais, en février 2015, ce ne sont pas les douleurs habituelles du sportif qu’il ressent. Un médecin lui apprend qu’il souffre d’une spondylarthrite ankylosante. Cette maladie auto-immune se caractérise par une inflammation chronique des articulations et des poussées particulièrement douloureuses, entrecoupées d’accalmies. “Le médecin m’a dit: sont miraculeuses. Mais pour les autres, elles fonctionnent un temps, puis le corps s’habitue et il faut changer de traitement. J’en suis désormais à ma cinquième ou sixième biothérapie.” Or la douleur est présente en permanence. “Toutes les positions statiques empirent les souffrances et, la nuit, c’est pire. Quand on est en poussée, le système immunitaire attaque plus fortement les articulations et la douleur devient encore plus intense.” La spondylarthrite a aussi des conséquences sur son quotidien, comme il le raconte dans son livre (City éditions). Conseiller en vente chez Sephora, Emmanuel est placé en arrêt maladie, puis en invalidité au bout de trois ans. Son couple tangue. Sa compagne ne comprend pas cette fatigue qui le mine et elle finit par le quitter. Emmanuel tombe dans une profonde dépression et envisage de mettre fin à ses jours. “Je n’avais plus d’espoir de faire quelque chose de ma vie.” Mais en mars 2016, il rencontre un professeur en rhumatologie qui lui demande ce qu’il a envie de faire. Emmanuel répond tout de go: refaire de la compétition en athlétisme! Deux ans plus tard, il décide de participer, de nouveau, à des courses. “J’aime les défis et j’ai réalisé que j’arrivais à parcourir 10 kilomètres. Je me suis dit qu’il fallait montrer au public que, même avec une spondylarthrite sévère, on peut courir sur cette distance.”
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