Un conte NEW-YORKAIS
«Bellmore, Merrick, Freeport, Baldwin!», crie Michael Kors quand il m’aperçoit. «Massapequa, Seaford, Wantagh!», lui réponds-je. Ce sont les noms des arrêts de la ligne du train de Long Island, jadis hurlés par le conducteur, en route vers Manhattan, soit la terre promise dont nous rêvions alors tous deux, quand nous vivions à la périphérie de New York. Manhattan. L’île dorée de tous les possibles. «Pour moi, New York, c’était Oz», dit Michael Kors au sujet de la ville où il a construit son colossal succès. Quarante ans qu’il est à la tête de la maison à son nom, bâtie sur un rapport passionnel et décomplexé aux classiques de la mode américaine. Aujourd’hui, le couturier est un milliardaire adoré, un trésor national honoré à d’innombrables reprises, un visage connu pour sa participation au jury de l’émission , tout comme pour son engagement contre la famine. Et si son histoire est intrinsèquement
