Aïnu Au service du patrimoine culturel
«Il s’agit de l’un des métiers les plus humbles au monde: moins ça se voit, mieux c’est!»
au-dessus du poste de travail aménagé sur une desserte à roulettes. Sur le plateau supérieur, on trouve une dizaine de tiges en métal aux formes toutes différentes, soigneusement étiquetées et plantées dans un bloc de polystyrène, une collection de vis et de forets, une perceuse, des pinces plates, des rouleaux de papier adhésif. Sur le plateau inférieur, une boîte débordant de gants. Non loin, des objets sont disposés sur un grand plateau. La jeune femme attend l’ultime validation de leur agencement avant de procéder à leur soclage, étape indispensable dans la présentation des objets au sein d’une exposition. Nous sommes au deuxième étageconfie la jeune femme. Un travail qui, s’il est bien effectué, doit paradoxalement être invisible. Un à un, les objets s’insèrent parfaitement dans leur armature d’acier et tout fait sens. Le socle attire le regard sur l’objet ainsi mis en valeur et met cérémonieusement le visiteur à distance. Au sous-sol, un binôme s’occupe quant à lui du soclage de pièces beaucoup plus imposantes datant du Moyen Âge : une Vierge en calcaire d’une centaine de kilos et le panneau d’un sarcophage. Si le changement de gabarit est flagrant, le système reste toujours le même. explique Audrey Bonnemort, chef de projet Aïnu pour le musée Carnavalet. Au total, l’entreprise a traité sur ce projet plus de 2 000 objets aux caractéristiques très variées. Il a fallu s’adapter à leur poids et à leur gabarit. Trouver de nouvelles techniques de soclage en fonction des matériaux de fixation. S’assurer de la conservation des pièces en utilisant les matériaux les plus neutres possible.
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