SANDRO BOTTICELLI NAISSANCE DE LA VOLUPTÉ

Parfois, dans l’histoire des hommes, des parenthèses magiques s’ouvrent. Au V siècle avant Jésus-Christ, à Athènes, autour de Périclès, on croisait Eschyle, Sophocle, Aristophane, Socrate en train d’observer Phidias décorant le Parthénon. Dans la Rome d’Auguste, sur le forum et dans mille autres lieux, Virgile, Horace ou plus tard Pétrone jouissaient de tous les plaisirs de la plus belle ville du monde. On dit que qui n’a pas connu Paris au XVIII siècle ignore ce que fut la douceur de vivre. Un peu plus tôt, au XV siècle, en Europe, Apollon, le dieu du chant, de la musique, de la poésie, de la lumière et de la beauté physique, avait choisi de s’établir en Toscane à Florence. Une famille y faisait la loi, les Médicis. Tout était beau. Les palais, les églises, les dômes, les rues pavées. Dans la capitale du textile et de la banque, tout semblait riche, même les vêtements du peuple. Faites confiance aux artistes: ils ont tout de suite su où se nichait leur nouveau paradis terrestre.