DÉSIRS D’AVENIR
Nathaniel Rateliff & the Night Sweats
The Future
STAX/FANTASY/CONCORD/UNIVERSAL
IL N’Y AVAIT PAS lieu de s’angoisser outre mesure mais quand même: le fait que Nathaniel Rateliff renoue avec son gang des Night Sweats après une parenthèse en solo est plus qu’une excellente nouvelle. Pour nous évidemment, tant cette réunion au sommet s’inscrit à nouveau dans le cadre du bonheur dans les grandes largeurs; mais aussi pour lui, tant cette association désormais largement rodée et éprouvée (pour ne pas dire approuvée) depuis six ans, trois albums avant celui-ci – dont un live – et un EP, lui permet d’élargir son… champ (ou chant) des possibles. Pas inutile qui plus est quand on cherche à placer un nouvel album sous le sceau de l’avenir, et ce bien au-delà du titre qu’on lui a collé sur le paletot – ou la pochette, plus prosaïquement.
Comme chez beaucoup d’autres artistes remontant au créneau aujourd’hui, est le fruit de la pandémie, d’une inactivité forcée qu’il a bien fallu combler par un biais ou un autre. Mais à la différence de certains de ses confrères plutôt disposés à en narrer le trouble causé, voire de s’y morfondre, Rateliff a choisi une autre voie, celle de la remise en question et surtout en perspective, de profiter de l’occasion pour envisager les choses autrement… demain, après-demain. Quitte à entrer en un terrain inconnu aussi inquiétant qu’alléchant. Tous les thèmes ou pas loin de ces onze nouvelles chansons tournent autour de cette volonté farouche d’aller de l’avant, quitte à emprunter des chemins détournés pour l’exprimer. “”, scande Rateliff sur “I’m on Your Side”, en guise de résumé assez parfait de son mantra du moment. Et c’est là que la machine de guerre que constituent The Night Sweats joue parfaitement son rôle d’arme de construction massive: Rateliff ne s’en sert pas seulement de rampe de lancement, ils sont son moteur, y compris pour placer son timbre de stentor ou le faire exploser (sur le single “Survivor” ou le feu d’artifice soul final, “Love Don’t”, qui rappelle que tout ce petit monde n’est pas signé sur
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